1. |
Crinière d'Or
06:42
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Dans un présent très lointain
Vit une jeune fille indomptée
En quête de profondeur et de clarté
Éprise de la vérité
Elle ne peut se contenter
Du flou des rumeurs et des préjugés
On dit qu'un terrible fauve
À la crinière grandiose
Hante les sous-bois d'une obscure contrée
Dans l'espoir de le trouver
La jeune fille s'est lancée
À la recherche de l'animal
Elle croit...
Qu'on ne peut pas être si redoutable sans raison
Elle croit...
Qu'au-delà des apparences se cache un être doux
Elle croit...
Qu'elle saura trouver sa vraie beauté.
Elle s'aventure, solitaire
Sans tracé ni repère
Sous les branches d'une forêt austère
Pas à pas, elle s'enfonce
Jusqu'au cœur du mystère
Guidée par la flamme de ses convictions
Plus la lumière s'affaiblit
Plus la noirceur s'épaissit
Dans l'adversité de nature sauvage
Enfin, au flanc d'un rocher
La jeune fille a trouvé
L'antre secrète de l'animal
Elle croit...
Qu'on ne peut pas être si redoutable sans raison
Elle croit...
Qu'au-delà des apparences se cache un être doux
Elle croit...
Qu'elle saura trouver sa vraie beauté.
Elle se glisse dans la pénombre
Et voit, au fond de l'abri
Le majestueux fauve assoupi
Elle le contemple en silence
Quand, troublé dans quiétude
Il ouvre l'oeil et aperçoit l'intruse
Il se dresse, imposant
Et s'avance lentement
En la transperçant de ses yeux brûlants
Sans pouvoir s'en détourner
La jeune fille est maintenant
À la merci de l'animal
Elle voit...
Qu'on ne le disait pas redoutable sans raison
Elle voit...
Que les nobles apparences ont eu raison de tout
Elle voit...
Qu'elle est envoûtée par sa beauté.
Il est si beau
Mais j'ai peur de lui...
Il est temps de partir
Tu devrais t'enfuir
Ne te laisse surtout pas séduire
Fais demi-tour et cours loin du danger
Cours loin ou il te détruira!
Mais quand des fleurs naissent au bout de ses cheveux
De ses folles mèches, on tombe amoureux
La jeune fille fait, au fond d'elle, un vœu :
« Je voudrais tant plonger dans sa crinière d'or... »
Par un geste irréfléchi
Elle s'abandonne à celui
Qui la dévorait déjà du regard
Aveuglée, elle tend la main
Pour caresser le félin
Quand il bondit, il est déjà trop tard
Dans une terrible étreinte
Les deux êtres s'entremêlent
Le cœur enflammé, la peau lacérée
Et la jeune fille rebelle
Connaît l'extase mortelle
En succombant de ses blessures charnelles
Déchirée sans pitié
Par les griffes du lion.
Et quand des fleurs naissent au bout de ses cheveux
Enterrée là même où dorment ses aïeux
La jeune fille souffle encore cet aveu :
« Je voulais tant plonger dans sa crinière d'or... »
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2. |
Le Voleur de Sommeil
04:07
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Toutes les nuits
Les yeux grands ouverts
J'interroge les étoiles
Pour retrouver
Celui qui m'a volé
Le sommeil sans me réveiller
Je naviguais
À des lieues d'ici
Paisiblement assoupie
Quand, à mon insu
Un petit intrus
Est venu me visiter
Il s'est approché
En effleurant mes pensées
Pour s'emparer
De mon bien le mieux gardé
Ce semeur d'éveil
Je le poursuivrai jusqu'au lever du soleil
Le voleur de sommeil
Je le pourchasserai jusqu'au lever du soleil !
J'avais pourtant
Bien barricadé
Les fenêtres et les entrées
Mais sans faire un bruit
En catimini
Il a déjoué mon esprit
À pas feutrés
Il a cueilli tous mes songes
Puis il a filé
En piquant ma curiosité
Ce semeur d'éveil
Je le poursuivrai jusqu'au lever du soleil
Le voleur de sommeil
Je le pourchasserai jusqu'au lever du soleil !
Subtilement, subtilement
Subtilisée, subtilisée
Pendant que j'avais les yeux fermés (x4)
Ce semeur d'éveil
Je le poursuivrai jusqu'au lever du soleil
Le voleur de sommeil
Je le pourchasserai jusqu'au lever du soleil ! (x2)
Depuis, je veille
Les yeux grands ouverts
En regardant les étoiles
Pour retrouver celui qui m'a
Subtilement volé
Le sommeil sans me réveiller
Je sais... qui !
C'est le voleur de sommeil
Un jour, je le retrouverai !
Mon petit voleur de sommeil.
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3. |
Le Château d'Annecy
04:09
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Ce n'est pas le plus grand
Mais il n'en est que plus impressionnant
Au pied de ses murailles
Je contemple sa prestance sans faille
À l'épreuve du temps
Il a défié les tempêtes et les vents
Imprenable gardien
Il règne en fier souverain
Combien d'hommes ont tenté de s'y mesurer?
Combien de femmes ont caressé ses murs?
Combien d'âmes ont touché le cœur de sa stature
En vain?
C'est plus grand que moi
C'est plus grand que moi
C'est plus grand que moi
C'est plus grand que moi
Passée sous ses défenses
J'explore les tréfonds de son ascendance
L'air est lourd de secrets
Chargé du poids des rêves et des regrets
J'effleure l'âme des pierres
Qui ont consolidé tant de mystères
L'empreinte du vécu
D'un passé inconnu
Combien d'hommes ont tenté de s'y mesurer?
Combien de femmes ont caressé ses murs?
Combien d'âmes ont touché le cœur de sa stature
En vain?
C'est plus grand que moi
C'est plus grand que moi
C'est plus grand que moi
C'est plus grand que moi qui ne suis
Que poussière de vie devant
Le château d'Annecy.
Il était là
Il était là bien avant moi
Il était là
Il me survivra (x2)
Aah
C'est plus grand que moi
Aah
C'est plus grand que moi
C'est plus grand que moi qui ne suis
Que poussière de vie devant
Le château d'Annecy.
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4. |
Mes Vieux Souliers
03:18
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Mes vieux souliers
Socialement méprisés
Y'ont pourtant voyagé
Mais là, 'sont vraiment maganés
Mes vieux souliers
À la semelle déchirée
'Sont confortables pour marcher
Mais 'sont pas beaux à regarder
C'est pas qu'j'veux pas les remplacer
J't'un peu tannée d'les porter
Mais j'ai pas l'temps d'aller 'n'acheter
J'ai même pas l'temps... d'magasiner.
Mes vieux souliers
J'les ai achetés en deux mille sept
J'les mets surtout pour travailler
J'fais cinquante heures, j'suis obligée
J'aimerais ben ça avoir des bottes
Des bottes en cuir, brunes ou noires
Moi aussi, j'voudrais en porter
Mais j'ai pas l'temps... d'magasiner.
Non, non,
De magasiner...
J'ai pu d'mère pour m'dire comment m'habiller
Et j'ai pas d'père pour m'empêcher d'avancer
J'suis libre, oui, j'peux faire c'que j'veux
Mais la liberté, ça l'a un prix...
Mes vieux souliers
J'viens d'm'en débarrasser
J'ai pris du temps qu'j'avais pas
Pour aller m'acheter des bottes
Mes vieux souliers
J'les ai gardés d'côté
Loin des regards pour marcher
Loin de ceux qui pourraient m'juger.
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5. |
Toit Rouge
03:36
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Puisque j'aurai sûrement jamais
Le temps ou l'argent pour avoir
Une maison pour moi
Un petit chez-moi
Je rêve en regardant les vôtres
Vos jolies demeures, vos royaumes
Vous travaillez si fort
Vous le méritez bien
Or, cette maison de rêve
Que je dessinais étant enfant
J'y vis dans mon imaginaire
Je vous invite dans...
Ma petite maison
Au toit rouge
Elle est remplie d'éclats de rires
Ça sent bon la bonne cuisine
Elle est pleine de joie
Fais comme chez toi !
Dans ma petite maison
Au toit rouge
Ici, on savoure le chant des oiseaux
On danse sur des airs de piano
On est heureux
Fous amoureux.
J'aimerais tellement pouvoir te dire :
« Allez, viens-t'en, on prend la fuite! »
Mais je n'ai rien pour toi
Pas de p'tit chez-moi
Peut-être qu'à deux, on peut construire
Le vaste empire de nos désirs
Sans matériaux ni bois
On est plus malins que ça
Pas besoin d'un château
Tant qu'on a un lit tout chaud
Viens, allons nous réchauffer
J't'emmènerai dans...
Ma petite maison
Au toit rouge
Elle est remplie d'éclats de rires
Ça sent bon la bonne cuisine
Elle est pleine de joie
Fais comme chez toi !
Dans ma petite maison
Au toit rouge
Ici, on savoure le chant des oiseaux
On danse sur des airs de piano
On est heureux
Fous amoureux
Padam payapaya...
Viens, tu es le bienvenu
Dans ma maison au toit rouge
Allez viens, allons nous réchauffer
Dans ma maison au toit rouge
Au toit rouge
Notre petite maison
Au toit rouge
On la remplit d'éclats de rire
On fait ensemble la cuisine
Le cœur en joie d'être chez soi
Dans notre petite maison
Pleine de fougue
Ici, on savoure le chant des oiseaux
On compose des airs de piano
On est heureux
Fous amoureux.
Padam paya !
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6. |
Désirs Défendus
04:13
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Je n'aurais jamais dû
Poser les yeux sur toi
Depuis, je te caresse du regard
Je suis tout feu, tout flamme
Moi qui était éteinte
Comment as-tu attisé mon âme?
Ne laisse pas s'échapper
Une si belle occasion
De goûter de nouvelles sensations
La vie est si courte
Mais voici notre chance
Serons-nous assez fous pour la prendre?
Pourquoi se priver
Quand le temps est compté
Profitons des plaisirs alléchants !
Si tu veux, tu peux
Partager avec moi
Une danse dont tu connais tous les pas...
Je peux te chanter ce que je ne te dirai jamais
Les désirs défendus doivent rester secrets
Je n'veux pas que tu voies
L'effet que tu me fais
Jamais tu ne sauras
À quel point tu me plais !
Les joies de l'amour nous sont données
Pour assouvir nos plus belles espérances
Dans le feu, nos corps entremêlés
Vont s'offrir en cadence... la passion !
Soumets-moi
À la tentation
Sois celui qui sera ma délivrance
Oublie toutes les années
Viens te désaltérer
Je serai ta fontaine de Jouvence
Je peux te chanter ce que je ne te dirai jamais
Les désirs défendus doivent rester secrets
Mais il n'en tient qu'à toi
De faire le premier pas
Celui qui osera
Est celui qui m'aura !
Les joies de l'amour nous sont données
Pour assouvir nos plus belles espérances
Dans le feu, nos corps entremêlés
Vont s'offrir en cadence... la passion !
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7. |
Le Vertige
07:58
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J'ai fermé à clef
Les secrets de mes pensées
Je me suis coupé les ailes
Pour ne plus jamais m'envoler
Je me suis hissée
Au sommet de ma fierté
Il y a trop d'années du passé
Que je préfère oublier
Je dois m'accrocher
À tout ce que j'ai atteint
Comme un bouclier
Pour me détacher des tourments lointains
Je connais l'abîme
Sa noirceur irrésistible
Et l'attrait du vide
Qui entraîne l'innocence en chute libre
J'ai tant aimé
Je ne veux plus sombrer.
Lentement, s'éveille un sentiment
Grandissant, profondément, il s'enracine
Et fleurit telle une fièvre
Et s'empare d'elle jusqu'à perdre le contrôle...
Je suis en train de tomber
Le vertige
Je suis en train de tomber
Le vertige
Je suis en train de tomber
Je m'étais juré
De ne jamais succomber
Le prix à payer
Pour goûter tant de beauté sera élevé
Comment résister
À la force de l'attraction
Quand la gravité
M'incite à plonger sans hésitation?
J'ai tant aimé
Je ne veux plus sombrer.
Lentement, s'éveille un sentiment
Grandissant, profondément, il s'enracine
Et fleurit telle une fièvre
Et s'empare d'elle jusqu'à perdre le contrôle...
Je suis en train de tomber
Le vertige
Je suis en train de tomber
Le vertige
Je suis en train de tomber
J'ai retrouvé cette envie de m'envoler
Que je croyais à jamais perdue
À deux pas du vide, le vertige m'étreint
Je me sens bien, si loin de tout ce qui m'a éteinte...
Lentement, s'éveille un sentiment
(Ce sentiment...)
Grandissant, profondément, il s'enracine
(Qui fleurit...)
Et fleurit telle une fièvre
(Cette fièvre...)
Et s'empare d'elle jusqu'à perdre le contrôle...
Je me laisse tomber
Le vertige
Je me laisse tomber
Le vertige
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8. |
Le Vent Se Lève
07:32
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Tout ce que j'imaginais
Tout ce qui nous attendais
Tout s'est tout envolé
Quand le vent s'est levé
Dors en oubliant ma voix
Dors, plus rien ne t'attendra
Dors de tes songes préférés
Pour nous, le vent s'est levé
Le vent.
(Passage instrumental)
Le vent se lève
Comme un souffle nouveau
Le vent se lève
Et m'emporte plus haut
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Everen Québec
Everen (Ève Pénélope) est une auteure-compositrice-interprète et artiste multidisciplinaire.
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